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Jaguar I-Pace, électriquement votre

Jaguar_01.jpgIl y a quinze jours, je débutais mon séjour monégasque avec le constructeur automobile Jaguar à la découverte de leur première voiture électrique, le I-Pace. Étrangement c’est loin de l'effervescence d'une grande ville que j’ai eu ce premier contact, au Col du Turini sur les routes bien connues du Rallye de Monte-Carlo pour être précis. De l’essence à l’électrique, ou les joies versatiles de l’automobile moderne, partagez et confrontez avec moi des plaisirs (in)avouables sur les plus belles routes de la Côte d’Azur !

Jeudi 9 mai, 6H30. Nous quittons Monaco aux aurores pour prendre la direction du Col Du Turini. Je suis désigné, moi le blogueur lifestyle en dilettante comme chauffeur pour le trajet. Ce n’est pas la voiture qui m’inquiète, un Jaguar F-Pace SVR dans sa magnifique livrée bleue, mais de malmener mes passagers, Andy (journaliste automobile), David (responsable RP de Jaguar Land-Rover France et Anthony Beltoise (pilote français et fils de l’ancien pilote de F1 Jean-Pierre Beltoise). Prenez-le comme vous voulez, GPS récalcitrant, mauvais sens de l’orientation, travaux ubuesques dans Monaco quelques jours avant le GP F1 de Monaco, mais nous mettrons un petit peu plus de temps que prévu pour quitter le labyrinthe monégasque ! Je le sais depuis longtemps déjà, mais ce V8 5.0L Supercharged de 550 ch est un « pousse au crime », un moteur fantastique, démonstratif. Petite portion d’autoroute, trop courte pour abuser de la puissance du F-Pace SVR, sortie Menton, et nous attaquons l’ascension vers le Col du Turini. Passé Sospel, les routes se font étroites, escarpées, tortueuses, pas vraiment le terrain de jeu idéal pour un énorme chat mais la combinaison gros moteur et châssis aluminium rigoureux fait la différence. Nous arrivons sans problème et personne ne sortira malade de la voiture !

Jeudi 9 mai, 8H10. Le Col du Turini, je découvre cet endroit mythique, haut lieu du sport automobile mondial, marqué par les plus grands pilotes de rallye. Pour la postérité, Jaguar y a laissé ses griffes en remportant le classement général du Rallye Monte-Carlo en 1956, avec l’équipage Adams/Bigger au volant d’une Jaguar MK VII. 63 ans après, pour lui rendre hommage, l’équipe Jaguar Racing pose les roues de son nouveau véhicule de compétition, un I-Pace Trophy. Pour profiter pleinement de l’instant et du lieu, un tronçon de spéciale a été privatisé pour quelques heures. Beaucoup de gens s’affairent autour des I-Pace Trophy prévus pour embarquer journalistes et autres VIP présents. Mon tour arrive, équipé avec casque et combinaison je me glisse dans le baquet aux côtés de Jack Lambert (pilote de développement du I-Pace Trophy). C’est un fait, mais sans aucun bruit de moteur, il est difficile de se faire une idée des sensations auxquelles nous seront confrontés ! Jack me prévient qu’il va rouler à 75 % des capacités de la voiture et ce pour deux bonnes raisons. Il faut préserver les batteries, toute la matinée les essais vont se succéder, et le terrain, les routes étroites, humides et grasses de l’arrière pays méditerranéen sont plus adaptées à des voitures de Rallye qu’à une voiture de circuit. Quelques secondes de concentration et puis gaaaaaaazzzz ! Pardon, c’est encore un réflex de « Petrol head ». L’accélération est impressionnante, immédiate et tout de suite arrivent les premiers virages, les freinages sont efficaces, malgré des pneus sculptés et une masse conséquente (environ 2T). La voiture reste dynamique grâce à un centre de gravité bas dicté par le poids des batteries près du sol. Cette descente de montagne (pas Russe) me bluffe, car l’absence de bruit moteur (thermique), perturbe nos sens habituels, notre concentration se porte sur tous les autres bruits, ceux des freins, de la structure, des pneus, de l’aéro… C’est déconcertant à tous les niveaux mais c’est une réalité, nous sommes bien en présence du futur du sport automobile. Avec ou sans moteur, cet essai restera en bonne position dans mes expériences liées au sport automobile.

Jeudi 9 mai, 14h30. Nous rentrons sur Monaco par notre chemin d’arrivée. Je reprends le volant mais je laisse le F-Pace SVR pour découvrir le I-Pace dans sa version civile. Cela faisait des mois que je voulais l’essayer et cette première prise en main d’une trentaine de kilomètres me satisfait. Douceur et puissance sont au rendez-vous et la descente vers Sospel se fait de la plus agréable des façons. C’est amusant, rassurant, de voir que le système de récupération d’énergie fonctionne à merveille, les relances et les freinages appuyés préserve l’autonomie. Un premier sentiment m’envahit et il se confirmera le lendemain, une idée d’infini et pourtant l’autonomie n’est pas illimitée…

Vendredi 10 mai. Nous partons pour une journée entière d’essai routier avec le I-Pace. Direction les contreforts des Alpes. De Monaco à Nice nous prenons la Basse-Corniche, un constat, en usage urbain les voitures électriques sont les reines. Elles se jouent à merveille de toutes les contraintes, circulation dense ou fluide, aucun autre véhicule thermique ne peut rivaliser en terme d’efficience. Et puis à basse vitesse cela laisse le temps aux piétons et aux autres automobilistes d’admirer la voiture, avec ses allures de SUV elle ne manque pas de charme et s’intègre parfaitement au reste de la gamme Jaguar avec ce petit supplément futuriste, sans mauvais jeu de mot, propre aux voitures électriques. Après Nice, nous gagnons la vallée du Var. Autoroute, voie rapide, et départementale roulantes offrent une nouvelle dimension d’expression au I-Pace, avec ses 400 ch et son couple instantané les vitesses non-autorisées sont atteintes très rapidement. Menée avec rythme la voiture se comporte très bien, il faudra hausser le ton sur des terrains peu propices pour atteindre ses limites, mais croyez moi vous atteindrez les vôtres avant. Pause déjeuner dans le village d’Entrevaux, nous garons nos 3 I-Pace sur le parking de la gare, à l’abri de la forteresse qui nous surplombe. Pour les voitures c’est une pause recharge, car le parking est équipé de bornes, la France n’est pas encore en pointe en terme d’équipement, mais elle rattrape son retard. L’après-midi nous conduira sur les parcours de liaisons du Rallye Monte-Carlo, des routes plus étroites, plus tortueuses, plus exigeantes pour le châssis que celles du matin. Le I-Pace supportera sans aucun problème une allure soutenue, c’est évident elle n’est pas faite pour être brutalisée mais procurera du plaisir à son conducteur. Ces quelques heures passées à son volant (me) confirment que même pour un passionné d’automobile, les voitures électriques dispensent des sensations inédites, novatrices qui vont dans le sens de l’histoire. Globalement la technologie n’est pas encore mature, nous n’en sommes encore qu’au début de l’aventure mais avec une voiture comme le Jaguar I-Pace, le futur commence aujourd’hui.

Samedi 11 mai. Nous sommes quinze jours avant le GP de F1, mais l’effervescence des week-end de GP se fait ressentir tout autour du port. Monaco accueille la 9ème manche du championnat international de Formula E, où Jaguar est largement impliqué. Depuis le début de la saison 2019, la Panasonic Jaguar Racing Team a gagné une course, le 13 avril dernier à Rome. L’équipe est optimiste pour la suite de la saison et pour cette course à Monaco. Si les qualifications se passent bien, une pénalité viendra gâcher la 3ème position de Mitch Evans sur la grille de départ, capitale à Monaco pour réaliser une bonne course. La course fut un train train mouvementé comme il est d’habitude en principauté, pas de podium pour Jaguar mais les deux voitures dans les points, Mitch Evans 6ème et Alex Lynn 8ème. Tout en profitant des derniers rayons de soleil printanier nous assistons à la course du I-Pace Trophy avec la ferme intention de soutenir Anthony Beltoise, pilote invité de cette manche monégasque. Anthony qui découvrait la voiture finira à une très honorable 7ème place, devant la talentueuse Célia Martin, l’une des deux pilotes féminines présente dans le championnat.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’aurais partagé ces 3 jours avec Jaguar France et Jaguar Racing, un séjour à l’image de Monaco, luxe, glamour et passion, propulsé dans un cadre toujours surprenant. Amicalement votre !

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15_OK_JAGUAR-24525.jpg© Photos Alex Krassovsky - Jaguar France - Pierre-Jean Manfréo

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