Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Soblacktie

Pétalisation de Paris, ou ma rencontre inattendue

Paris 07.jpg
Paris 09.jpg

C'est aussi pour cela que j'aime Paris, les belles rencontres insoupçonnées. Je me baladais dans Paris (à 3 mn de l'appartement de ma tante et mon oncle, dans le 16ème) quand je suis tombé sur une performance artistique en pleine réalisation, je me suis arrêté, j'ai pris mon temps et observé avant d'interrompre quelque peu l'artiste dans la réalisation de son oeuvre.

C'est bien de se rendre compte que l'intérêt que vous montrer aux gens est toujours bénéfique et enrichissant. J'ai découvert avec plaisir une nouvelle forme de happenning urbain, une manière simple et douce de faire découvrir l'art contemporain. Claire Boucl "pétalise Paris" ou comment faire de l'art sur un support qui n'est autre que Paris, ses murs et son mobilier urbain, sans le dégrader tout en apportant une dose de poésie et de nature.

Qui d'autre mieux que l'artiste pour parler de son projet ? A l'issue de notre rencontre j'ai demanà Claire de m'envoyer des informations sur son projet artistique et c'est que je me permet de vous retranscrire.

" Je suis artiste environnementale, membre de AiNIN (Artists in Nature International Network). La majorité de mes installations sont éphémères, réalisées à base de matériaux naturels (les pétales sont mon matériau de prédilection pour leur fragilité extrême et leur malléabilité, en ressort souvent un aspect très charnel qui m'intéresse pour évoquer les relations homme/nature) ou recyclés (pour susciter des questionnements quant à l'écologie). Je vous envoie également un texte de Loïc Fel, théoricien sur l'esthétique verte, cela vous apportera plus de contexte.

Mon projet de pétalisation remonte à un voyage en Australie en 2001 où j'ai découvert l'immensité des forêts calcinées et où j'ai appris que les feux étaient nécessaires à la régénération de cette végétation particulière. Comme les australiens sont très portés sur la phytothérapie, en a résulté ma première pétalisation: le long d'une route, j'ai recouvert la cicatrice (d'1m70) d'un tronc brûlé avec des pétales rouge collés un par un avec de la colle naturelle que je cuisine moi-même, à la fois pour symboliser la blessure de l'arbre mais aussi sa guérison par ce "baume naturel" et par le temps consacré à ce soin. Depuis je pétalise mon environnement! Et le temps est venu de pétaliser Paris. Travailler in-situ me plait beaucoup car je suis en contact direct avec les gens-spectateurs, ce qui me permet d'interpeller et peut-être de toucher des personnes pour qui l'art contemporain reste un concept abstrait, des personnes qui n'ont pas les moyens ou n'osent pas entrer dans les musées. En général, la communication se fait rapidement avec les habitants du quartier ou les passants. La pétalisation aborde également la réintroduction de la nature en milieu urbain."

Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur le projet de Claire, vous pouvez aussi la retrouver sur son espace my space.

Pour finir des photos, celles de son oeuvre éphémère, quelques heures après la pluie est tombé et l'oeuvre fut effacée par la nature et d'autres photos que Claire m'a envoyées.

Paris 11.jpg
Paris 10.jpg
A l'heure où vous lirez ce post, je serais au Festival de la mode à Hyères, en souhaitant que le ciel sera redevenu clément et que nous aurons le plaisir d'avoir enfin un vrai temps de printemps et la douce chaleur du début de saison. Evénement que je vous ferai partager et (re)découvrir quand j'aurais fais développer toute mes photos, oui pour le FIAMH, je fais toujours mes photos en argentique.

 

Commentaires

  • La "pétalisation" de l'arbre! Sublime!
    Jolie rencontre en effet!
    Bon festival!

  • @ Milla : merci. Si tu es encore debout cette nuit, tu auras le plaisir de découvrir une partie de mes premières impression. Bises. @ +++

Les commentaires sont fermés.