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Soblacktie

politique

  • Les émeutes de Londres

    Je n'ai pas pour habitude de m'étendre sur mes opinions politiques et ce billet ne le sera sûrement pas, je n'ai pas pour habitude de m'étendre sur autre chose que l'actualité de la mode et du luxe, mais à l'heure où normalement je devrai être en train de vous contacter un article léger, estival, des évènements graves se déroulent à Londres et comme pour beaucoup je me fais du soucis pour mes ami(e)s londoniens, Alizée, Sabina, Madeleine, Will et les autres... le vivre en direct avec des bribes d'informations sur twitter et sur les chaînes d'informations anglaises, c'est très perturbant.

    Mais ce qui me choque le plus dans l'histoire c'est l'ironie et la stupidité de certains qui souhaiteraient que le mouvement s'étende en France. Twitter c'est amusant, mais c'est aussi un formidable outil de liberté, d'informations, de communication qui peut aider lors de mouvements libertaires révolutionnaires comme le printemps du jasmin dans les pays du Maghreb. Il ne faut pas oublier que ce qui marche dans un sens peut aussi marcher dans l'autre et pourquoi diable certains sont aussi CONS et provocants. Se pensent ils plus intelligents, protégés parce qu'ils sont en France, que feront ils le jour où cela se retrouvera à leur porte ? Je crois que nous traversons tous une crise très grave et que le bon sens doit prévaloir sur tout le reste.

    À celles et ceux qui pensent que c'est la faute des politiques au pouvoir, je répondrais que c'est nous qui mettons les responsables au pouvoir et çà fait 30 ans que la France marche à contre courant. Des alternatives il y en a, des humanistes aussi (je n'ai pas dit des socialistes et ceux là sont loin d'avoir le monopole du coeur). Nous avons en France, plus qu'un droit, un devoir qui nous a coûté suffisamment cher en vies humaines, c'est celui d'aller voter, d'autres pays ne l'ont pas, des pays proches de nous. C'est notre façon la plus simple de nous exprimer et je suis convaincu que les prochaines échéances seront importantes pour tout le monde. Avant d'en arriver là, prenez le temps de réfléchir avant de balancer n'importe quoi sur twitter ou ailleurs de manière ironique, désinvolte, surtout quand les évènements sont graves. Je ne nous le souhaite pas, mais l'effet boomerang, il peut être violent.

    J'espère que ce mouvement londonien va se calmer et que nos ami(e)s vont retrouvez la tranquilité de vivre à laquelle nous devrions tous aspirer.

     

  • Le bon sens en action, faites suivre.

    Des chiffres valent souvent plus qu'un long discours, alors pour apporter un peu de soutient aux victimes des grèves et parce que beaucoup de choses sont en jeu, je pense que les contestataires n'ont pas forcèment raisons. Voilà de quoi réfléchir au problème. 

    NOTE ET TEXTE DE Gérard Mermet
    sociologue (auteur de Francoscopie)
     

    Sous divers prétextes, les bénéficiaires des régimes spéciaux défendent le maintien de ce que l'on doit appeler, en toute objectivité, des privilèges. A tous ceux qui s'efforcent de regarder la société sans prisme idéologique ou politique, mais en se réclamant du bon sens, de l'équité, de la solidarité, de la responsabilité, leur attitude paraît irresponsable, voire indécente. Rappels :

    . Les bénéficiaires des 128 régimes concernés partent à la retraite bien avant ceux du régime général. Exemples : 50 ans pour les agents de conduite SNCF ou RATP; 53 ans pour les sénateurs, 55 pour les députés qui auraient dû montrer l'exemple...;
    . La durée moyenne de leur retraite est pour beaucoup supérieure à celle de leur vie active et ils percevront ainsi plus de pensions qu'ils n'ont reçu de salaires !
    . Le montant de leur retraite est calculé sur les 6 derniers mois de salaire (comme pour les fonctionnaires, qui bénéficient encore à ce titre d'un régime spécial), soit un écart considérable par rapport aux 25 années du régime général. Leur taux de cotisation est en outre souvent inférieur (7,8% contre 10 à 11%);
    . La plupart bénéficient par ailleurs d'un autre privilège important : la garantie de l'emploi;
    . Dans l'immense majorité des cas, l'existence de ces "exceptions" n'est plus justifiée par une pénibilité particulière du travail;
    . Le coût de ces régimes (qui concernent 1,2 million de retraités pour seulement 560 000 actifs) représente 15 milliards d'euros pour 2007, dont la moitié payée par la collectivité.
    . La France est le seul pays développé au monde où demeurent de telles inégalités;
    . La réforme de ces régimes est souhaitée par 82% des Français (sondage Metro/Ifop, 11 octobre 2007), y compris par une majorité des agents de la Fonction publique; 
    . On estime à 300 milliards d'euros les engagements de retraite des sept principaux régimes spéciaux au cours des six prochaines décennies : une charge injuste et insupportable pour les générations futures.

    Un constat semblable peut être fait pour les autres réformes jugées nécessaires par la grande majorité des experts : université; recherche; fonction publique; système de santé; droit du travail; justice; dialogue social... Réalisées dans les autres pays depuis des années, elles sont chez nous sans cesse repoussées et bloquées par des minorités fortement politisées, incapables d'appréhender la réalité du monde et la nécessité de s'y adapter (ce qui n'interdit pas de chercher à l'améliorer).

    La réforme des régimes spéciaux était a priori la plus "facile" et consensuelle, d'autant qu'elle a été comme d'habitude proposée aux intéressés avec des aménagements et un étalement dans le temps. Un recul du gouvernement rendrait donc quasiment impossible la mise en œuvre des réformes plus "difficiles". Il démontrerait une fois encore que des individus et organisations se réclamant des principes d'égalité et de solidarité défendent en réalité des corporatismes, des égoïsmes, des privilèges injustifiables ou un statu quo insupportable. Comme en 1995, ils peuvent (souhaitent peut-être, pour certains) paralyser le pays et l'enfoncer un peu plus dans la crise économique et morale. 

    Cette attitude est irresponsable et dangereuse. De plus, la conjoncture économique actuelle ne permet pas de différer plus longtemps les réformes, sous peine d'un nouveau décrochage national, avec de graves conséquences sur le pouvoir d'achat, la cohésion sociale, la place de la France dans le monde. Rappelons enfin que les grèves occasionnent une gêne considérable pour les particuliers, coûtent très cher à la collectivité (150 millions d'euros pour celle du 18 octobre dans les transports pour la seule région Ile-de-France), affectent la compétitivité déjà réduite de la France, son attractivité et son image à l'extérieur, donc son avenir.
      
    Face à cette situation, les citoyens inquiets et en colère ne peuvent rester silencieux. Pour leur propre dignité, pour l'avenir de leurs enfants et du pays, ils ne doivent pas laisser le monopole de l'expression à ceux qui refusent l'adaptation.C'est pourquoi je vous propose de :

    . Relayer cet appel aux personnes figurant dans votre carnet d'adresse (avec ou sans mention de l'auteur, qui ne signe ce texte que par souci de transparence); 
    . L'envoyer aux médias pour qu'ils rendent davantage compte de votre avis;
    . Le mentionner (en tout ou partie) sur les forums, blogs et sites internet que vous animez ou fréquentez;
    . Imaginer et proposer des "manifestations virtuelles" (ou réelles) originales, aussi visibles et efficaces que les grèves;
    . Me faire part de vos commentaires et suggestions à l'adresse ci-dessous.

    Nous ne pouvons accepter que le pouvoir de nuisance de quelques-uns mette en péril notre avenir commun.

    Auteur : Gérard Mermet sociologue (auteur de Francoscopie) 
    adresse de contact : citoyensresponsables@free.fr