A l'heure où tu me liras, je serais loin de toi, vraiment loin ou bien plus près ? Cela dépendra de moi. Assis dans ce fauteuil si confortable, je vois de la fenêtre la tour Eiffel qui balaye la nuit, un phare en capital, un repère pour tous les perdus du moment. Un peu comme moi.
Je sens le cuir sous mes mains, comme si j'étais dans un club anglais pour tous ces messieurs, tous ces dandys. Il manque dans l'atmosphère, l'odeur du cigare, une coupe de champagne ou un bon cognac et puis deux ou trois note de jazz. Toutes ces images s'effacent, je tourne la tête, je suis là, dans une bibliothèque d'un appartement du 16ème. Je regarde dehors, la grande dame est toujours là.
Les lumières s'allument dans les immeubles en face. Il est tard et je reprends comme à chaque fois que je suis là, mes repères parisiens, cette ville bouge et ne bouge pas. Toute cette vie, cette excitation et puis tous ces mots qui finissent en "tion". Cela me dépasse, j'aime çà mais a petite dose, pour pouvoir l'apprécier comme une coupe de champagne. Peut être un jour... comprenne qui pourra !
Le stress s'échappe et je suis là, Paris ne brûle pas, Paris sera toujours là.
Lounge chair et Ottoman par Charles et Ray Eames, USA, 1956.
